C'est un peu une question récurrente depuis une bonne quinzaine d'années maintenant ; et on pensait que ça s'affinerait avec le temps et les techniques alors qu'au contraire les deux métiers se sont complétement emmêlés.

Petit wiki rappel :

Graphiste :

Un graphiste est un professionnel de la communication qui conçoit des solutions de communication visuelle. Il travaille sur le sens des messages à l'aide des formes graphiques qu'il utilise sur tout type de supports.

Ses connaissances reposent sur la typographie, l'usage des signes et des images, l'art de la mise en page. Le graphiste peut s'exprimer dans le domaine de l'imprimé (édition), de l'interactivité (web, multimédia), de l'illustration ou de l'animation (motion design)

Infographiste :

L'infographie (aussi appelée image de synthèse) est la science de l'image numérique. Elle définit les graphismes créés et gérés par ordinateur, dont la gestion se base sur une station graphique composée d'éléments matériels comme le processeur et la carte graphique (leurs puissances déterminent la vitesse de réponse et de calcul des unités graphiques), les outils d'acquisition comme le numériseur ou la caméra banc-titre, les outils de manipulation comme la souris ou la tablette graphique

Il s'agit aussi de la technique qui consiste à finaliser le travail du graphiste à l'aide de l'outil informatique. Ce métier est né avec l'avènement de l'informatique (il est la continuité du graphisme).

................................................... #?

Vous avez saisi la différence de définition ? O_o........ moi non !

Bon, en résumé, et dans le jargon de la comm, le graphiste est le créatif et l'infographiste est l'exécutif.

Le graphiste amène une idée, un concept, une identité visuelle, et à l'infographiste de réaliser le tout dans un format adéquat et compatible avec les besoins d'utilisation print ou web.

Donc finalement on pourrait dire qu'un graphiste n'a même pas à connaître les soft de PAO DAO, ni maîtriser le vectoriel finalement.

Oui mais........

....aujourd'hui, et ce n'est pas rabaisser le métier que de dire ça je ne connais pas de graphiste qui ne soit pas infographiste.

Je ne m'imagine pas dire à un client "voila, je vais vous créer un truc super, mais aprés faudra trouver un infographiste pour en faire un fichier utilisable".

Dans l'évolution, on commence par être graphiste par passsion de la créa visuelle, pour créer des concepts, et on se perfectionne vers l'infographie pour pouvoir mettre ses idées en formes.

Alors qu'il existe des infographistes qui ne sont pas graphistes, notamment dans l'imprimerie puisque c'est de la que vient ce métier à la base (séparer les calques de couleur, préparer les fichiers remis par les clients,....).

Donc....

.... on peut penser que tout freelance fait les deux activités. La réponse est OUI, exception faite d'artistes reconnus qui entre deux coupes de champagne vont te dire "moué, yen é marre de l'owdinateuw alo yé peint et oune pétite mano exécoute".

Ok, recule un peu stp tu fouettes.

Et quelqu'un a soulevé un débt intéressant sur les droits d'auteur et l'asujettissement à impôts et TVA : à savoir que la créa est moins taxée que l'exécution...... renie t on alors les acquis sociaux des graphistes ? ...... vite un efferalgan.

Et pour compliquer le tout........

.... dans le métier, je parle des gens du métier, ceux qui en vivent et maîtrisent, une tendance verbal fait son apparition (et elle ne correspond pas du tout aux définitions) :

on se met à appeler graphiste le salarié d'une agence, et infographiste l'indépendant, pour les même tâches réalisées.

L'indépendant serait donc obligé de devenir pâtissier magicien ?

Non....

.... à nous d'éduquer un peu nos clients, de leur faire sentir le bonheur immense de côtoyer des artistes créatifs aussi talentueux que nous, redonner ses lettres de noblesse au métier, tout en considérant aujourd'hui qu'un graphiste qui exécute la réalisation technique de ses oeuvres est un infographiste.

Quant aux baveux vieux chefs de comm qui résistent à leurs postes grâce à un surpoids entretenu quotidiennement de repas pantagruéliques, pour qui la créa n'est qu'une affaire de glandeur et dont le vrai job consiste à surfacturer ; on ne peut rien faire d'autre que d'attendre leurs départs en retraite.

Allé, aprés dix ans d'indépendance dans le métier, je ne regrette rien !